D4YTON Of Borg présente:
Le goût du sang. Cela faisait quelques jours que D4YTON ne l'avait pas eu dans la bouche et sa soif commençait à se faire sérieusement ressentir. Sa pathologie ne connaissait pas de limite et D4YTON ne faisait rien pour refouler ses envies meurtrières. Il se complaisait dans sa démence. Rien d'autre ne pouvait lui procurer un plaisir aussi intense que le goût du fluide écarlate sur ses lèvres.
Ce matin, son envie de croquer de la chair était grande. Le dîner de la veille avait été frugal et cela avait aiguisé son appétit. Il convoqua ses généraux et leur ordonna de lui trouver, au plus vite, un repas. Ceux-ci se mirent à l'ouvrage et repérèrent la proie parfaite: SpaceBound. L'empereur fou approuva la proposition et ordonna les préparatifs. Encore endormi, le malheureux, ne se doutait pas du danger qui le guettait. Affamé, D4YTON pensait déjà au futur bain de sang et au festin que cela allait lui permettre.
Ses noirs pensées affluaient, emplissant son esprit de visions sanglantes. Salivant, il s'imaginait déjà se repaître de sa victime. Un sourire se dessina sur son visage et une lueur apparut dans ses yeux. Ses hommes connaissaient ce regard et ils savaient que nul ne pourrait l'arrêter dans la boucherie qui s'annonçait. Bientôt, la folie s'emparerait à nouveau de son âme et se déchaînerait sur ses victimes.
Une fois la flotte apprêtée, le dément ordonna le départ. Il fallu peu de temps à la flotte pour arriver sur le lieu de la bataille. La flotte se mit en formation, attendant l'ordre d'attaque. D4YTON fit alors une chose habituelle chez lui. Il fit émettre sa litanie afin que le gibier soit prévenu de sa présence.
Je suis mon propre mal
Mon propre mal
Ma propre démence
Défendez vos vies, luttez pour survivre
Accrochez vous à votre existence de toute vos forces
La chasse est ouverte
D4YTON dévorera bientôt chacun de vous
Prévenir son garde manger faisait parti de ses rites. Il aimait que la viande se débatte avec l'énergie du désespoir. Avant de se nourrir de la chair, le fou aimait se délecter de la peur. Son repas n'avait de sens que si les hommes avaient conscience du sort qui les attendait. La terreur pouvait se lire sur leur visage. Demandant pitié, hurlant, ou tentant de fuir, le gibier avait un saveur particulière. Cette saveur unique qui se déposait sur la langue avant même d'avoir mordu.
L'heure était venue. A la tête de ses troupes, D4YTON donna la charge. Fonçant à travers les rangs ennemis, son objectif était le vaisseaux amiral adverse. Une fois à portée, le navire fut sauvagement abordé. Avec fracas, le sanguinaire pénétra en première ligne dans le vaisseaux. Commença alors un violent carnage.
Découpant les membres, arrachant les têtes et éventrant chaque opposant, D4YTON laissa son aliénation l'envahir. A main nue, il se fraya un chemin, étripant et tranchant quiconque restait sur son chemin. Une marche funèbre lassant des rivière d'hémoglobine. Les éclaboussures de sang teintaient les murs dans de longues traînés pourpres.
La fontaine de sang
Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.
A travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s'en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.
J'ai demandé souvent à des vins captieux
D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine !
J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux ;
Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles !
Charles Baudelaire
Une fois toute résistance éliminée, D4YTON se présenta devant l'empereur vaincu. Ce dernier, agenouillé, fit appel à la compassion de son tortionnaire. Sa seule réponse fut un rictus qui résonna entre les murs vermeil. Un requiem sadique qui annonçait son martyr. Le glas de son existence venait de résonner. A table !
Le repas pouvait débuter, le plat de résistance était servi. Arrachant les chairs à pleine dent, D4YTON entama son funeste dîner. Sa bouche dégoulinante de sang encore chaud, mastiquait la chair sans retenue. Satisfaisant son cannibalisme, le boucher festoya avec le cadavre de SpaceBound. Pour ne pas bouder son plaisir, il décida d'entama les tripes. Ouvrant la dépouille, il laissa glisser le contenu sur le sol avant de se jeter dessus.
Une fois le banquet terminé, il se releva le visage maculé de sang. Puis, il admira l'hécatombe que sa seule faim avait provoqué. Les restes de son casse-croûte étaient peu de chose comparés au cimetière qui l'entourait. Le charnier générait des vapeurs et des effluves qui lui semblaient délicieuse. Une dernière fois, il savoura son bain de sang avant de retourner dans son domaine.
L'univers était prévenu. Son appétence sans limite ferait bientôt d'autres victimes. Les habitants de cet univers n'était que du bétail qui attendait d'être abattu pour le satisfaire. Vous n'êtes rien, vous ne valez rien, votre vie dépend simplement de ma volonté.